Exercice et Convalescence
Même si la plupart d’entre nous sommes conscients des bienfaits de l’exercice physique, certains facteurs viennent amortir notre motivation et générer de l’inquiétude. Les douleurs et les raideurs articulaires, les douleurs musculaires, la faiblesse des membres, ou l'essoufflement sont autant de raisons qui peuvent nous effrayer à commencer un entraînement. Cette inquiétude est légitime puisqu’en effet, tout type de contrainte exercée sur notre corps malade risque d’augmenter l'intensité de nos symptômes.
Afin que votre expérience soit le plus enrichissante et bienfaisante possible, voici 4 règles de base toute simples à respecter pour renouer avec l’activité physique :
1. Soyez à l’écoute de votre corps
Lorsque vous entreprenez un programme d’exercices, allez-y avec modération. N’imposez aucun effort excessif à aucune partie de votre corps et ne poussez pas vos limites au point de ressentir de la douleur. Si un exercice vous occasionne de la douleur ou de l’inconfort, cessez immédiatement de le faire. Consultez votre médecin ou votre physiothérapeute avant de le réessayer. Respectez la règle des deux heures : Si deux heures après la fin de votre routine d’exercice, vous ne vous sentez pas aussi bien qu’avant l’exercice, il est probable que vous en ayez trop fait. Vous aurez donc tout à gagner à diminuer l’intensité de votre routine d’entraînement à votre prochaine séance.
2. Allez-y progressivement
Respectez votre rythme et pensez à faire des pauses régulièrement. Choisissez le moment de la journée où vous vous sentez le mieux et commencez par des séances de 10 minutes par jour ou encore de 20 minutes aux deux jours. Fixez-vous des objectifs réalistes et rappelez-vous que la régularité est plus importante que la durée. Rien ne vous oblige à compléter votre routine d’exercices en une seule séance. Vous pouvez très bien répartir les exercices en 2 ou 3 petites séances quotidiennes. Petit truc : Si vous n’êtes pas très motivé dès le départ et que votre corps est au repos forcé depuis une bonne période de temps, assurez-vous de choisir des activités qui vous procure du plaisir. Par exemple, lire un bon roman pendant que vos jambes travaillent au bicycle stationnaire ou danser en toute spontanéité dans votre salon sur des rythmes entraînants.
3. Apprenez à connaître vos limites
Quand on est atteint de la maladie de Lyme, il faut impérativement profiter de notre convalescence pour apprendre à identifier nos limites. L'exercice peut être incroyablement bénéfique pour notre rétablissement, mais il peut aussi se transformer en une expérience désagréable. Que votre routine d'exercice consiste à faire seulement 1 push up ou à marcher sur un tapis roulant pendant 30 secondes, ça n’a pas d’importance. Il n’y a pas de compétition ni de défis à relever. L’important, c’est de se remettre à bouger le plus tôt possible sur une base régulière. Effectuez seulement ce que vous êtes physiquement capable de gérer. Ne forcez pas votre corps au-delà de ses limites.
4. Respectez le fait que certains jours vos batteries soient à zéro
Évitez de vous entraîner durant les périodes de « poussée de symptômes ». Gardez en tête que le corps est en train de livrer un véritable combat contre la présence d’agresseurs et que ces assauts requièrent de l’énergie. Ainsi, s’il y a des jours où la fatigue se fait plus intense, ne vous forcez pas à faire de l’exercice. Faites confiance à votre corps et à ses capacités de guérison, et reposez-vous sans culpabiliser. Ceci dit, dans le cas où votre fatigue durerait depuis longtemps et qu’elle serait devenue votre lot quotidien, peut-être pourriez-vous essayer de faire certains petits exercices très doux – et les plus plaisants possible – pour voir si votre énergie apparait? C’est parfois surprenant comme les signaux du corps peuvent être mal interprétés. Parfois, une musique entraînante et joyeuse peut suffire à redonner le moral et ainsi contribuer à diminuer la sensation de fatigue. Trouver l’équilibre entre le respect de nos limites et les efforts à fournir pour nous motiver à bouger n’est pas toujours facile. Il faut souvent y aller par essais et erreurs et apprendre à s’adapter aux aléas de notre état de santé.
Quelles que soient les activités que vous choisirez, il sera important de voir à ce qu’elles soient parfaitement adaptées à vos capacités et à votre rythme. Un éducateur physique, un kinésiologue ou tout autre spécialiste en physiologie de l'exercice pourra vous aider en ce sens. Vérifiez également auprès de votre médecin avant d’entreprendre un programme
de reconditionnement physique.
de reconditionnement physique.